La ruse étonnante d'un militaire contre la malbouffe
Chère lectrice, cher lecteur,
Connais ton ennemi
Son manuel de stratégie militaire, « », est toujours utilisé dans les armées modernes. Vous le trouvez même à la Fnac ou sur Amazon [1].
L'art de la guerre, c'est de soumettre l'ennemi sans combat.
Sun Tzu montre comment analyser les faiblesses de l'ennemi, comment les exploiter, comment les aggraver. Il met l'accent sur la psychologie du combat et sur l'importance de la et de la .
lutte contre la malbouffe
Lutte contre la malbouffe : d’abord connaître votre ennemiJ’ai récemment expliqué l’importance de ne pas essayer de maigrir quand on est dans la « malbouffe », et qu’on consomme beaucoup de sucreries, fast-food, boissons sucrées…
Mais ce n’est pas si simple, d’arrêter la malbouffe.
connaître votre ennemi
Un processus inconscientL’envie de malbouffe commence par un processus inconscient : vous êtes chez vous, au travail, en voiture, dans la rue et, soudain, alors que vous pensiez à tout autre chose, vous avez envie de manger un petit pain au chocolat, d'ouvrir un paquet de chips, plonger votre main dans un sac de bonbons, ou entrer dans une échoppe acheter une pizza, un hamburger, des frites…
Première possibilitél’envie de malbouffe vous vient parce que vous avez vu ou senti de la malbouffe
Mais il y a d’autres possibilités :
associée à la malbouffe dans votre esprit
Enfin, l’envie de malbouffe peut venir dusimple fait de . Si vous avez tendance à vous servir de la nourriture pour vous remonter le moral, alors votre cerveau s'attend à recevoir sa dose de glucose, pour le « récompenser », chaque fois que vous éprouvez de sombres sentiments.
Arrêter d'y penser devient difficile, ou impossible. Vous n’arrivez absolument plus à penser à autre chose.
D'un côté, il y a votre cerveau émotionnel qui veut sa récompense tout de suite, sous forme d'afflux de dopamine généré par le plaisir de la nourriture dans votre bouche.
résister à l’envie de malbouffe
Votre volonté est donc divisée en deux parties, qui se font une : vous voulez vraiment le bien de votre corps, une silhouette plus fine, une meilleure santé ; et vous voulez vraiment manger cette sucrerie, ces chips, ces frites… maintenant.
C'est comme si votre cerveau se battait contre lui-même. Et malheureusement, les parties primitives du cerveau sont bien plus puissantes, volumineuses, et anciennes, que votre cortex. D'entrée de jeu, elles ont un avantage énorme dans la bataille.
n'est en réalité pas du tout aussi loyal qu'il en a l'air
C'est même un . Sous couvert de défendre vos intérêts, votre cortex est aussi excellent à vous trouver de bonnes raisons de céder à la tentation. Il est extrêmement fort pour vous inventer des excuses, vous suggérer que ce pain au chocolat que vous lorgnez est « tout petit », que vous n'avez de toute façon pas mangé grand chose hier soir, ou que ce n'est pas grave, il vous « suffira » de sauter le déjeuner…
Connais ton ennemi
Depuis les philosophes antiques (Platon, Aristote…), nous croyons que nous sommes « victimes » de nos passions, mais que notre « raison » est notre alliée pour faire les bons choix. La sagesse consisterait à nous libérer de la dictature de nos désirs, pour suivre ce que nous indique notre raison.
donner de bonnes raisons de faire ce que nous avons envie de faire
Connaître votre ennemi, c'est comprendre cela : comprendre que votre raison et vos désirs sont en fait secrètement alliés contre vous.
D'ailleurs, vous savez bien que ça ne marche pas : plus vous cherchez d'arguments pour résister à la tentation, plus la tentation devient forte.
fuir
Mais une fois que la tentation est là, Sun Tzu recommande d'agir avec .
amusez-vous à observer les deux parties de votre cerveau qui font semblant de se battreconspirent contre vous
L'un (votre cerveau primitif) vous dit : « », comme le petit diable rouge qui encourage Milou à oublier les consignes de Tintin et à s'emparer de l'os.
veut du mal
Pendant ce temps là, il y a l’autre, le petit ange avec son auréole sur sa tête, qui vous dit : « Non, ne cède pas ». C’est votre cortex cérébral.
le plus
Il ferme hypocritement les yeux, et fait semblant d’être de votre côté.
Enfin, après tout, si tu me promets que tu ne recommenceras pas… Tu as déjà fait tant d'efforts… Tu es si méritant… La vie est si dure… Et puis, il n'y a pas de mal à se faire du bien ! À quoi bon vivre si c'est pour se priver de tous les plaisirs de la vie ? Et puis ce n'est pas grave ! Allez, vas-y, cède !
La prochaine fois que vous avez une envie de malbouffe, donc, .
À votre santé !
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